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Transition énergétique réussie avec le bois pour la société de chauffage Willy Ferrier

Elodie, Laurie et Fabien de l’entreprise Willy Ferrier, photo Frédéric Douard

Chaudière à granulés chez un client d’Eclaibes, photo WF

La société de chauffage, sanitaire, ventilation et fumisterie Willy Ferrier est basée à Limont-Fontaine, une commune rurale située au cœur du bocage de l’Avesnois, aux confins orientaux du département du Nord, là où commence le massif des Ardennes et la région wallonne de Chimay. Fabien a repris l’entreprise de son père Willy en 1990 et y travaille encore aujourd’hui en famille avec sa sœur Laurie et son épouse Élodie. Sa clientèle d’agriculteurs, de particuliers et de communes se situe majoritairement en milieu rural. Sa zone d’intervention est limitée par le temps de trajet depuis chez lui à une heure maximum pour des chantiers bois et 30 minutes pour les autres énergies. En 2008, alors que l’entreprise est implantée au cœur d’une région riche en bois avec ses haies et ses forêts, Fabien a souhaité s’orienter plus fortement vers le bois-énergie, énergie renouvelable et locale. Ce choix lui a permis de se démarquer, de se développer et de prendre de l’avance sur le marché de la transition énergétique.

Un métier de technicien en premier lieu

Titulaire d’un BTS fluides énergie et environnement, option génie climatique, Fabien trouve tout l’intérêt de son métier dans les techniques qu’il met en œuvre, dans l’innovation, dans la performance et dans le service rendu à ses clients. Il trouve d’ailleurs que parmi les interlocuteurs de sa profession, il y a beaucoup trop de commerciaux et pas assez de techniciens !

L’un des véhicules des Ets Ferrier, photo WF

Programmation d’une chaudière à plaquettes par Fabien Ferrier, photo WF

Sa philosophie est de rester en priorité concentré sur le métier et sur la technique pour toujours rester performant, plutôt que de se laisser distraire par les sirènes du profit facile et des marges sans effort, un leurre qui fragilise forcément l’entreprise en la rendant moins exigeante techniquement. C’est dans cette logique que neuf des onze salariés de l’entreprise sont chauffagistes.

Alors quand en 2008, il lui a fallu choisir avec quel constructeur de chaudières à bois il allait travailler, il a invité les marques à venir présenter leur offre, et a fini par choisir le seul qui soit venu le voir en salopette de travail pour ne lui parler que de technique !

Il s’agissait de Daniel Gondry, gérant de la concession Hargassner France Nord, et accessoirement frère de Philippe Gondry, le responsable France d’Hargassner, la famille Gondry étant originaire des Hauts-de-France.

La première chaudière Hargassner de l’Avesnois

La première chaudière Hargassner installée par Fabien et son équipe le fut en 2009. Il s’agissait d’une chaudière à bois déchiqueté pour l’exploitation agricole de la famille Delivyne à Bachant, dans le Parc Naturel Régional de l’Avesnois. Le but était de valoriser le bois d’entretien des haies bocagères pour se chauffer, une solution encouragée par le Parc pour préserver cet écosystème exceptionnellement riche en biodiversité, respectueux des animaux de la ferme et des sols.

L’entretien des haies permet à la famille Delivyne de se chauffer, photo Frédéric Douard

La première chaudière Hargassner posée par les Ets Willy Ferrier à Bachant, photo Frédéric Douard

Pour le dimensionnement de ce premier projet, deux critères sont entrés en considération : un linéaire de haies important qui impliquait que le projet ne soit pas trop petit pour être capable d’absorber le maximum possible de plaquettes bocagères, et un retour sur investissement qui devait être raisonnable était donné qu’à l’époque le fioul domestique ne coûtait que 50c€ le litre et que l’économie d’exploitation au bois n’était pas évidente. Pour ces deux raisons, le projet a inclus le chauffage de deux maisons voisines situées respectivement à 15 et 35 mètres de la chaufferie. Ce choix a permis d’atteindre un besoin total de 70 MWh/an pour chauffer 900 m² et une consommation d’environ 100 m³ de plaquettes qui correspondait à l’entretien de 1000 mètres de haie.

Ce dimensionnement a aussi permis de diviser par deux le temps de retour sur investissement pour la chaudière de 55 kW, de 14 à 7 ans, une configuration qui de nos jours serait beaucoup plus favorable. À l’époque le Parc avait calculé que l’entretien des 12 000 km de haies de son territoire aurait pu chauffer l’équivalent de 3000 maisons sans rénovation thermique et le double avec rénovation !

La chaufferie à plaquettes et son silo ont été intégrés dans l’appentis en bout de maison des Delivyne, photo Frédéric Douard

Le bois-énergie, moteur de l’entreprise

Si jusqu’en 2012, l’activité bois de l’entreprise est restée anecdotique, elle a ensuite progressé sans discontinuer sur deux marchés : celui des collectivités, des professionnels et des agriculteurs avec majoritairement des chaudières à plaquettes, et celui des particuliers avec des chaudières à granulés ou à bûches. Chacun de ces marchés a apporté à peu près le même nombre de clients, mais bien entendu pas le même chiffre d’affaires. 85 % de celui-ci est apporté par les chantiers d’installation et 15 % par le suivi et la maintenance des installations.

Silo à plaquettes chez un client de Gommegnies, photo WF

L’entreprise fonctionne avec deux équipes, chacune avec un camion-atelier. Elle a recours à l’apprentissage pour former un personnel de plus en plus difficile à trouver dans ces métiers techniques et manuels qui sont pourtant très correctement rémunérés et qui sont valorisants car dans le sens de l’histoire et de la transition écologique.

Chaudière à bûches NeoHV à Jolimetz, photo WF_H

Le bois-énergie est devenu la spécialité de la maison qui a ainsi pu se démarquer dans une période propice et se mettre en phase avec les préoccupations des citoyens et des acteurs économiques locaux. L’activité bois a ainsi concouru à porter le chiffre d’affaires d’un peu plus de 300 000 € en 2011 à 1,6 M€ en 2019 ! L’entreprise n’a d’ailleurs plus posé une seule chaudière à fioul depuis 2016 ! Seul le gaz a perduré jusqu’en 2021 avant de s’effondrer lui aussi avec l’explosion des prix. Le chiffre d’affaires devrait atteindre les deux millions en 2022, une belle anticipation du marché !

Plébiscite pour une marque

Aujourd’hui, nous sommes quatorze années après le choix de Fabien pour les technologies Hargassner qui couvrent tout le spectre des solutions de chauffage central au bois, il s’en félicite ! Ce choix a aussi été dicté par le mode de représentation d’Hargassner en France, mis en place par Philippe Gondry, avec des concessions régionales basées uniquement sur des techniciens.

17 janvier 2022, la centième chaudière Hargassner posée par les Ets Willy Ferrier dans la ville de Fourmies, selfie Fabien Ferrier

En janvier 2022, preuve de cette fidélité à la marque et de son succès, la Sarl Willy Ferrier posait sa centième chaudière Hargassner dans la ville de Fourmies. La transition énergétique ne fait que commencer, bravo aux Établissements Willy Ferrier de l’avoir anticipée avec autant de talent !

Contact : Fabien Ferrier 
- 03 27 67 89 00 – contact@willyferrier.fr – www.facebook.com/WillyFerrier

Frédéric Douard, en reportage dans l’Avesnois

Voir également nos reportages sur des réalisations des Ets Willy Ferrier : 

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