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Bois Factory 36, l’usine qui a fait basculer le bois de chauffage dans l’ère industrielle

Lignes d’alimentation des bois chez BF 36, photo Euro-Energies

La cheminée de la chaufferie biomasse chez BF 36, photo Euro-Energies

L’usine Bois Factory 36, implantée à Buzançais dans le département de l’Indre depuis 2011, est la première des implantations du Groupe Poujoulat dédiée à la production de combustibles bois. Jusque-là, l’industriel du conduit de fumée était resté sur son métier de base, même s’il avait déjà procédé à une large diversification de ses produits et de ses marchés. Et c’est justement pour conforter son cœur de métier, dominé en chiffre d’affaires par les équipements de fumisterie dédiés au chauffage domestique au bois, que le Groupe s’est investi en amont de cette filière, et prioritairement sur le bois en bûches. Car les attentes et les normes évoluant, il fallait désormais garantir, aux yeux du marché, que le bois-bûche en tant qu’énergie renouvelable, soit également une énergie propre à l’usage, c’est-à-dire à la combustion et donc en termes d’émissions. Car ni la qualité d’un conduit de fumée, ni la qualité d’un appareil de chauffage, ni la qualité de la pose ne sont suffisantes pour garantir des émissions propres : pour cela, il faut en plus un combustible de qualité, c’est-à-dire parfaitement sec, aux bonnes dimensions et dépoussiéré. Et comme en 2011, cette qualité de bois était peu abondante sur le marché français de la bûche, cela aurait à terme pénalisé le chauffage au bois en tant qu’énergie renouvelable vertueuse. Le Groupe a donc décidé d’en produire lui-même, selon les critères de performances évoqués, le but étant aussi de montrer au marché que l’excellence était aussi possible en matière de bois-bûche, et pas seulement avec le granulé de bois, le bois déchiqueté ou la bûche densifiée.

La première usine industrielle de bois-bûche au niveau mondial

En 2011, produire un combustible bois bûche de haute qualité, de nombreux producteurs français ou européens savaient déjà le faire : il suffit de choisir des bonnes qualités de bois, de les découper et de les fendre directement aux dimensions de commercialisation, puis de les sécher artificiellement. Par contre, ce que personne ne faisait, c’était de le faire en grand, à une échelle qui permette de disposer de volumes suffisants pour à la fois intéresser la grande distribution et pour subvenir aux besoins des réseaux spécialisés en chauffage.

Alimentation des lignes automatiques de sciage et fendage, photo Euro-Energies

Le Groupe a donc vu les choses comme l’industriel qu’il est, a conçu et construit une usine de grande taille, moderne et automatisée, comme il en existait déjà dans la filière bois pour presque tous les produits bois disponibles dans le commerce, bois matériau, objets en bois ou encore granulés de bois, mais pas pour le bois-bûche. Cette première usine a donc été conçue comme une scierie, avec son parc à bois, ses engins de manutention, ses quais de déchargement, ses convoyeurs automatiques, avec comme cœur du processus des scies-fendeuses de fortes capacités, pilotées par des opérateurs en cabines, et débitant de grandes quantités de bûches, ensuite dirigées vers des séchoirs, vers un tambour écorceur, un dépoussiéreur, puis conditionnées en différents formats : sacs, ballot, ainsi que vrac directement expédiables chez les distributeurs.

Fendeuse verticale pour gros bois chez BF 36, photo Frédéric Douard

Aucune de ces machines n’était alors en soi une nouveauté, tout existait, mais elles n’avaient pas forcément été utilisées pour du bois de chauffage. L’innovation est donc principalement venue de l’assemblage de toutes ces machines de manière industrielle, optimisée et automatisée, d’un bout à l’autre de la chaîne du produit. Le résultat est une production de 100 000 stères par an de bûches à hautes performances, avec une haute productivité et en un temps record : une semaine seulement entre le tronc tout vert et le produit emballé et prêt à l’emploi. En cela, Bois Factory 36 a représenté un point de bascule sur ce marché ancestral, vieux de milliers d’années, mais qui n’avait jusque-là pas réellement connu la révolution industrielle.

Cellules de séchage chez BF 36, photo Frédéric Douard

Fort de son succès technique, le pari du Groupe Poujoulat, porté par sa filiale dédiée Euro-Energies, s’est transformé en succès commercial. Alors bien sûr, la bûche haute performance est plus chère que la bûche « classique », mais elle a rencontré sa clientèle chez des consommateurs exigeants : ceux qui disposent de poêles performants capables d’être très sobres pour peu que le combustible soit impeccable, qui vivent dans un habitat récent et qui n’ont ni trop de place ni trop envie de salir tous les jours, mais aussi les professionnels de la cuisine au bois pour qui ces produits performants, propres et emballés, ont apporté du confort de travail et des gages sanitaires.

Casiers de bois sec en attente d’écorçage et de conditionnement, photo Euro-Energies

Depuis, 2011, Euro-Energies a dupliqué son concept de Bois Factory dans la Loire, en Haute-Saône et bientôt dans la Sarthe, et continuera à le faire jusqu’à ce que tout le territoire français puisse être alimenté en bûches à hautes performances, en provenance de circuits de production les plus courts possibles. Le circuit court permet en effet de maintenir un modèle économique viable, en évitant de faire voyager le bois, et de conserver à la bûche ses qualités de durabilité. En 2023, les usines Bois Factory ont assuré la fourniture de 400 000 stères, soit 1 % en volume du marché français du bois de chauffage. Ces produits sont vendus sous la marque Woodstock dans les grandes surfaces, et sous la marque Crépito chez les commerçants de l’énergie.

Petit parcours technique de Bois Factory 36

Tous les choix techniques décris ci-après sont le résultat d’arbitrages économiques et environnementaux, afin de produire la meilleure qualité possible de bois-bûche, au meilleur prix et avec la plus petite empreinte carbone possible.

Tambour écorceur de bûches, photo Euro-Energies

L’usine Bois Factory 36, qui emploie 60 personnes, fabrique des bûches de 25 à 40 cm de longueur, en petites sections (5 à 15 cm), séchées à 15 % d’humidité, écorcées et dépoussiérées, un ensemble de conditions à même de produire une énergie à la fois renouvelable et propre, de sa manipulation au conduit de cheminée. Une combustion propre de bûches nécessite en effet une hygrométrie très faible, des sections faibles pour une gazéification homogène du bois et pas de poussières qui pourraient s’envoler dans le feu et sortir par la cheminée sous forme de particules fines.

Les bûches BF 36 extra propres et extra sèches, photo Frédéric Douard

Le site de Buzançais, 12 ha et 20 000 m² de bâtiments, a été choisi en raison des accès routiers permettant la distribution dans les bassins de vie environnants, mais surtout en raison de la forte densité forestière présente dans un périmètre de 150 km, un critère qui limite les coûts de transport.

Ligne de palettisation des bûches chez BF 36, photo Frédéric Douard

Les bois sont amenés en toutes longueurs, sont sciés et fendus sur 4 lignes automatisées, puis les bûches sont dirigées vers 11 cellules de séchage alimentées en chaleur renouvelable par deux chaudières biomasse de 2,6 MW chacune. Ces chaudières valorisent les propres déchets de bois de l’usine : sciures, éclats de fendage et les écorces qui sont en grande partie ôtées des bûches après leur séchage.

Hall de stockage de BF 36, photo Frédéric Douard

Une fois séchées et écorcées, les bûches sont conditionnées en sacs de 25 ou 40 dm³ ou sur palette en ballots de 1 à 3 stères.

La bûche compressée, une autre production de Bois Factory 36

Palettisation des bûches compressées chez BF 36, photo Frédéric Douard

Euro-Energies a fait le choix de ne distribuer que des combustibles bois à hautes performances, séchés artificiellement et calibrés selon des critères encadrés par la norme ISO 17 225. C’est le cas du bois-bûche, dont nous venons de parler, mais aussi du granulé et des bûches de bois compressé. Si le granulé de bois est largement produit en France, et si cette production permet à Euro-Energies de fournir ses réseaux de distribution, ce n’est pas totalement le cas pour les bûches compressées, produites à partir de copeaux, de sciures mais aussi de bois déchiqueté. Euro-Energies s’est donc mis à produire également ce combustible sur deux de ses sites : BF 36 et BF 70. Cette production de deux fois 10 000 tonnes vient compléter les 15 000 tonnes produites par des partenaires nationaux et que l’entreprise distribue également. À Buzançais, l’arrivée d’un séchoir à bande en 2024 va permettre de porter la production de bûches compressées du site à 20 000 tonnes par an, sur deux lignes.

Les deux lignes de bûches compressées chez BF 36, photo Frédéric Douard

Pour en savoir plus : 05 49 75 70 31 – www.crepito.frwww.woodstock-bois.fr

Frédéric Douard, en reportage à Buzançais

Voir également ces quelques images tournées en 2012 :

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