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Ruée vers le chauffage au bois, choisir le couple gagnant : appareil & combustible !

Le couple gagnant, appareil à hautes performances et combustible de haute qualité, photo SFCB

Ce n’est pas la première fois qu’on observe un intérêt subit et massif pour le chauffage au bois, véritable valeur refuge pour les particuliers depuis des décennies. En fait, cela arrive régulièrement depuis 1973, à chaque fois que les prix des produits pétroliers prennent un coup de chaud suite à des tensions politiques internationales. La grande différence en cette année 2021, est que cet intérêt n’est pas qu’économique, car le bois répond aussi aux inquiétudes des particuliers sur le bouleversement climatique causé par l’usage des combustibles fossiles, un bouleversement qui est de plus en plus palpable.

Le premier attrait du chauffage au bois est indéniablement son prix ! Les comparatifs du prix des énergies de chauffage des particuliers le démontrent depuis plus de 40 ans : le bois reste le combustible le moins cher du marché. Comme illustration, rappelons qu’en 2019, donc avant la flambée actuelle du prix des énergies fossiles, une enquête réalisée auprès de plus de 50 000 personnes, par Effy, spécialiste de la rénovation énergétique au service des particuliers, a montré que la facture annuelle moyenne de chauffage des Français s’élevait à 759 € avec le bois, contre 1 446 € avec le gaz de ville, 1 802 € avec l’électricité et 1 913 € avec le fioul domestique. Le chauffage au bois avait alors coûté aux Français 5,8 €/m² pour l’année, soit près de deux fois moins que le gaz à 11,7 €/m², et bien moins que le fioul à 12,9 €/m² ou que l’électricité à 15,9 €/m². Nous attendons avec impatience ces comparatifs pour 2021 !

Afin de répondre aux objectifs d’énergie économique et durable, auxquels est censé répondre le bois, le conseil sur les solutions de chauffage au bois doit orienter les consommateurs vers le couple technologie de combustion et combustible qui permet, de manière indissociable, de garantir les performances économiques et environnementales de l’énergie bois.

Ainsi, pour son appareil de chauffage à hautes performances, l’utilisateur doit impérativement choisir un combustible bien sec. Le respect de cette condition permet de réaliser une combustion complète, de consommer moins de bois et d’émettre peu de particules fines imbrûlées. Mais ce faible niveau d’émissions est également conditionné à une autre qualité que doit afficher le combustible : la propreté et l’absence de fines particules. La norme ISO 17225, qui caractérise les biocombustibles solides, invite ainsi à l’utilisation de combustibles présentant le moins possible de poussière et plus précisément de particules de moins de 3,15 mm. Ces particules sont en effet réputées s’envoler en combustion et produire de la cendre volante, la source des émissions de particules fines brûlées, et donc minérales. Aujourd’hui, les seules filières qui respectent parfaitement cette recommandation sont les producteurs de granulés certifiés, avec des certifications garantissant moins de 1 % de poussières dans le combustible ; les producteurs de bûches compressées ; et les producteurs de bûches séchées, écorcées et dépoussiérées. Aux autres producteurs de travailler le sujet !

Si donc les aides publiques favorisent bien les appareils affichant un rendement élevé, il faut que de leur côté les utilisateurs les alimentent avec des combustibles dépoussiérés pour rendre le parc d’appareils de chauffage au bois véritablement vertueux et peu émetteur de particules fines.

Source étude Effy : www.quelleenergie.fr

Frédéric Douard




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1 réponse

  1. OUI, pour les chaufferies à plaquettes, il faut tamiser celles-ci avant la livraison dans le silo, chez le fournisseur de plaquettes, avec un tamis vibrant par exemple. C’est le même principe que pour les granulés : moins il y a de fines dans le combustible (les fines étant définies par la norme ISO 17 225 comme les particules mesurant moins de 3,15 mm), moins il y aura d’émissions de particules fines à la cheminée et moins d’encrassement de l’échangeur et du foyer il y aura.