✅️ Gratuit : Télécharger le n°8 en pdf
Les poêles ou inserts à granulés à eau, un compromis avantageux pour le chauffage des logements en rénovation
Poêle-chaudière à granulés Brera, photo Jolly-Mec
Les poêles ou inserts à eau à pellets, aussi appelés poêles-chaudières ou poêles hydro, sont de véritables chaudières d’intérieur. Grâce à un chargement quotidien de granulés de bois, ils produisent de l’eau chaude via un échangeur gaz de combustion-eau. Cette eau chaude permet alors d’alimenter des radiateurs et/ou des planchers chauffants dans tous les endroits de l’appartement, du logement ou de la maison, et ce sur plusieurs étages. Ces appareils, positionnés dans une pièce de vie, ne nécessitent pas de chaufferie, mais sont néanmoins montés selon les mêmes règles techniques que toutes les chaudières, avec notamment vase d’expansion, circulateur et soupape de sécurité. Ils peuvent être reliés à des installations de chauffage neuves ou existantes, être combinés avec une production solaire thermique et fournir de l’eau chaude sanitaire pour la salle de bain et la cuisine. Les poêles-chaudières peuvent également, comme toutes les chaudières, êtres installés en tête de cascade, avec relai par une autre chaudière automatique en cas de déplacement par exemple.
Leur utilisation est conseillée, comme pour toutes les chaudières à biomasse, avec ballon tampon de manière à réduire le nombre de phases d’allumage. Le ballon fournit aussi une réserve de puissance lorsque le réservoir de combustible est vide, lorsqu’on souhaite réchauffer rapidement des pièces, mais aussi pour assurer une production d’eau chaude sanitaire suffisante. Le ballon tampon est obligatoire pour l’alimentation des planchers chauffants afin de garantir une stabilité du mélange eau de production et eau de distribution.
Pour le choix et le positionnement dans l’habitat d’un poêle à eau, il faut être attentif à la répartition de la puissance entre la convection du poêle et la disponibilité en eau chaude. Celle-ci doit être la plus majoritairement possible tournée vers l’eau, et la puissance « résiduelle de convection », ventilée ou pas, doit être adaptée aux besoins de la pièce dans laquelle est positionné l’appareil, pour éviter tout inconfort et gaspillage. Choisir un modèle non ventilé évite la contrainte sonore de la ventilation.
Enfin, d’un point de vue économique, si l’on accepte la contrainte du chargement quotidien, qui peut être dictée par l’absence d’emplacement pour installer un silo de chaudière, les poêles à granulés à eau sont forcément plus coûteux que les poêles à granulés à air mais le sont moins que les chaudières classiques.
Frédéric Douard
