Se chauffer confortablement avec du bois en bûches, sans électricité et sans polluer
Les poêles à accumulation, les cuisinières, les poêles et les cheminées fermées à bûches permettent de se chauffer sans nécessiter d’électricité. Ces solutions de chauffage, indépendantes des coupures de courant et du coût de l’électricité, le sont aussi des prix du gaz et du mazout, de quoi passer un hiver correctement chauffé.
Des millions de ménages en France et Europe sont équipés de ce type d’appareils. En Suisse, ils sont près d’un demi-million et apportent une contribution précieuse à la transition énergétique, mais surtout pour leur propriétaire la garantie d’un chauffage assuré et sans surprise quoi qu’il arrive sur les marchés, si bien sûr le plein de bois sec a été fait avant la saison hivernale.
En ce début d’hiver 2022-23, compte tenu des hausses massives des prix du gaz et du mazout, ainsi que du risque de pénurie d’électricité, ces chauffages seront très particulièrement appréciés. Pour le bon usage, l’association Energie Bois Suisse rappelle les bonnes pratiques d’utilisation pour la sécurité des utilisateurs et pour éviter de polluer l’atmosphère.
Un chauffage au bois correct évite les poussières fines
Au cours de la dernière trentaine d’années, l’évolution technique et une information continue sur l’exploitation correcte des chauffages à bois ont permis de réduire très sensiblement les émissions en poussières fines issues des poêles d’habitat.
Mais comment se chauffer au bois correctement ? Trois facteurs principaux interviennent : les propriétés du bois, l’exploitation de l’installation et la qualité de celle-ci.
Propriétés du bois : le bois doit être sec, c’est à dire à moins de 25% d’humidité. Par ailleurs, il doit présenter la granulométrie correcte : elles doivent être fendues et la longueur, mais aussi le diamètre des bûches sont essentielle. Lorsque les bûches sont trop grosses, leur combustion n’est pas optimale. En règle générale, le périmètre d’une bûche ne devrait pas dépasser 20 à 25 cm.
Exploitation de l’installation : il est essentiel d’observer les consignes fournies dans le mode d’emploi et par le constructeur du poêle ou le ramoneur. En effet, les appareils mal réglés, les clapets d’aération fermés trop tôt peuvent engendrer un feu couvant qui provoque un dégagement de fumée et, par conséquent une mauvais efficacité de combustion, une surconsommation et des émissions de particules fines.
Qualité de l’installation : les cheminées ouvertes ne peuvent garantir une combustion efficace et propre. Pour se chauffer, il convient donc de ne pas les utiliser pour se chauffer de manière continue et elles doivent être remplacées par des appareils performants tels que ceux listés en début d’article.
Chauffer au bois correctement n’est pas bien sorcier
Energie-bois Suisse propose une série de conseils sur l’exploitation correcte des chauffages à bois :
Voir également cet entretien avec le professeur Thomas Nussbaumer de la Haute école spécialisée de Lucerne (HSLU), l’un des plus grands experts mondiaux (avec plus de 200 publications) dans l’étude de la combustion du bois, sur la réduction des émissions que les installations techniques peuvent réaliser et de l’importance du bois en tant que source renouvelable pour limiter le réchauffement climatique. Vidéo en italien et allemand sous-titrée en français. 9 min.
Et en conclusion, se chauffer avec un appareil de chauffage à bois moderne, en respectant le mode d’emploi et en brûlant le bois qui convient, vous vous chaufferez bien, en faisant des économies de combustible, sans polluer et obtiendrez un bilan climatique neutre. De plus, vous contribuerez à la transition énergétique tout en bénéficiant d’un maximum de sécurité et d’indépendance pour vous chauffer.
Christoph Rutschmann, Energie-bois Suisse – info@energie-bois.ch – www.energie-bois.ch