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Jenni-Holz, producteur de bois de chauffage prêt à l’emploi depuis 30 ans en Suisse

Les locaux des Ets Jenni-Holz à Dietgen, photo Jenni Holz AG

Depuis trente ans, Samuel Jenni gère une exploitation de bois-énergie à Diegten dans le canton suisse de Bâle-Campagne et à Ederswiler dans le canton du Jura. Forte d’une longue histoire à succès, elle compte aujourd’hui parmi les principaux fournisseurs de bûches en Suisse. Sa spécialisation dans la production de bois en bûches a porté ses fruits.

« Que ce soit pour une cuisinière au bois, un poêle à accumulation, une cheminée ou une chaudière de chauffage central : grâce à mes processus de production, je suis en mesure de proposer des bûches aux dimensions les plus diverses», explique Samuel Jenni.

Il fait référence aux exigences de longueur et d’épaisseur des bûches. La plupart des cuisinières à bois, par exemple, requièrent un bois coupé en bûches relativement courtes de 25 cm de long. Les chaudières, au contraire, acceptent aisément des bûches plus longues pouvant atteindre une longueur de 0,5 m. Une grande partie des 30 000 stères de bûches produits chaque année est vendue dans des cartons facilement maniables d’environ 15 kg par le commerce de détail. Parmi les clients principaux en volume figurent Coop brico + loisirs (et désormais Jumbo), Landi, Spar et Migrolino. En 2021, ces distributeurs au détail ont acheté près d’un demi-million de cartons de bois bûche prêt à brûler. Mais les particuliers figurent eux aussi parmi la clientèle directe. Ils peuvent se procurer les bûches en cartons, en sacs papier ou sous forme de stères sur palette. Samuel Jenni souligne que la provenance de son bois à bûches est exclusivement suisse. Ce bois est récolté dans une région englobant le Plateau bernois, le Jura et l’est de l’Argovie.

Cartons de bois bûche sec pour la grande distribution à l’entreprise Jenni-Holz AG de Diegten, photo Christoph Rutschmann

Commander ses bûches le plus tôt possible en saison

« Satisfaire à une demande croissante de bûches sèches constitue un défi. Près des trois quarts de notre bois sont séchés artificiellement pour raccourcir les délais de fourniture. C’est un procédé énergivore qui renchérit le produit, explique Jenni et ajoute : Dans les meilleures conditions, le séchage naturel peut se faire en une année. Mais il est préférable – et aussi généralement recommandé – de laisser sécher les bûches pendant deux ans sur un site à l’air libre, bien exposé au soleil et à l’abri des intempéries. »

La préparation du bois en bûches sèches prend donc du temps. Un accroissement soudain et massif de la demande est difficile à maîtriser : les capacités de séchage artificiel ne sont pas extensibles à volonté à court terme. Samuel Jenni résume son dilemme : « Si la demande en bois de chauffage venait à doubler durant hiver 2022/23, il nous aurait fallu préparer et stocker ce volume supplémentaire dès l’année dernière.»

Il lance donc un appel à tous les utilisateurs de chauffages à bûches, les invitant à réfléchir à l’intensité de l’usage qu’ils entendent faire de leurs installations, et de réserver les volumes correspondants auprès de leurs fournisseurs. Cette démarche permettra à ceux-ci de gérer sans difficulté la demande croissante. La longue durée de conservation du bois constitue un atout supplémentaire : les clients qui disposent de beaucoup de place chez eux peuvent stocker le double ou le triple de leur consommation annuelle et devenir ainsi totalement indépendants des pénuries de dernière minute.

Stockage de bois bûche sec à l’entreprise Jenni-Holz AG de Diegten, photo Christoph Rutschmann

Trois questions posées à Samuel Jenni

Samuel Jenni, photo Christoph Rutschmann

Comment la demande en bois de chauffage a-t-elle évolué au cours des dernières années et derniers mois ?

Au cours de la dernière décennie, la demande de nos produits a augmenté de 10 à 20 % chaque année. Mais plus récemment, elle a encore davantage progressé suite à la guerre en Ukraine.

Risquons-nous des difficultés à nous approvisionner en bûches sèches l’hiver prochain ?

Le procédé de séchage artificiel permet de réduire la durée entre l’exploitation du bois et sa combustion. Cependant, nos capacités sont limitées et ne peuvent pas être agrandies à volonté à brève échéance. De surcroît, ce processus consomme de l’énergie grise, ce qui fait monter le prix du bois. Un bois séché naturellement nécessite une durée de préparation d’environ deux ans. Il faut donc s’y prendre de bonne heure pour préparer le bois et établir le dispositif de stockage. C’est difficile pour les fournisseurs et exige un investissement préalable conséquent. Je conseille donc à tout consommateur de commander et d’acheter son bois bien à l’avance. Chacun d’entre eux contribue ainsi à minimiser le risque tout à fait réel de goulets d’étranglement dans l’approvisionnement.

Comment le prix du bois en bûches a-t-il évolué au cours des mois passés ?

Par décision délibérée, nous ne surfons pas sur la vague de la spéculation. Cependant, les prix d’achat des grumes et surtout du matériel d’emballage ont augmenté. A l’heure actuelle, le prix est ajusté tous les trois mois. Dans l’espace d’un an, nous avons ainsi adapté le prix de 10 à 15 %. Ce n’est pas beaucoup par rapport à l’évolution des prix des énergies fossiles !

En savoir plus sur l’entreprise Jenni Holz AG : www.jenni-holz.ch (en allemand)

Christoph Rutschmann – Energie-bois Suisse / +41 44 250 88 11 – info@holzenergie.ch – https://www.energie-bois.ch




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