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Comment préserver son pouvoir de se chauffer avec le bois bûche ?

Le bois en bûche bien sec, combustible écologique et social, photo Frédéric Douard

Depuis toujours, le bois en bûches reste invariablement le combustible de chauffage domestique le moins cher dans tous les pays à la couverture forestière importante comme la France. Sur ces territoires, la bûche est un combustible à même de répondre efficacement aux besoins de chauffage des ménages lors des crises sur le prix de l’énergie, en préservant un réel pouvoir de se chauffer. Cependant, la disponibilité d’un combustible bien sec, et donc efficace et non polluant, n’est pas automatique car sa production et son séchage prennent du temps, un temps qu’il faut bien anticiper pour passer la saison froide au chaud.

La bûche, un combustible qui préserve le pouvoir de se chauffer

Depuis l’été 2021, le prix de toutes les autres énergies a flambé. Durant l’hiver 2021-22, grâce au bois bûche qu’ils avaient stocké préalablement, les utilisateurs d’appareils de chauffage performants à bûches ont pu maintenir leur confort de chauffage et faire des économies par rapport à tous les autres moyens de chauffage.

Mais la conséquence de cette situation qui dure, est que des milliers, voire des millions d’utilisateurs, qui n’utilisaient le bois de chauffage qu’en appoint, voire pas du tout, se sont rabattus sur le bois. Ceci occasionne aujourd’hui une très forte hausse de la demande, une hausse à laquelle les producteurs de bois bûche ne peuvent pas répondre instantanément, car leurs capacités de séchage, naturelles ou artificielles, sont limitées. Et il est hors de question de consommer du bois non complètement séché, au risque d’endommager gravement toute son installation de chauffage, de générer un feu de cheminée et de polluer outrancièrement ses voisins.

Argus de l’énergie pour les particuliers, AJENA, mai 2022

Des pratiques responsables pour passer la crise

Pour satisfaire le maximum de demandeurs, de nombreux fournisseurs pratiquent la politique des quotas de fourniture afin de limiter les sur-stocks. Ensuite, il est est indispensable que les utilisateurs refassent leur stock le plus en amont possible de la saison de chauffe afin d’éviter le goulet d’étranglement de la période de l’automne. Enfin, pour consommer moins, dépenser moins, et laisser aux autres le moyen de se chauffer aussi, il n’est pas compliqué de réduire la température de chauffage de la maison ou de l’appartement : 1°C de chaleur en moins dans l’habitation fait économiser de 6 à 7 % de combustible. C’est une solution intelligente, responsable et solidaire de passer cette crise des énergies, sans que cela n’entame réellement son pouvoir de se chauffer. Si tout le monde fait cela, la période de crise sera bien plus facile à passer, en attendant que les professionnels puissent ajuster leurs capacités de production et de séchage au nouveau contexte de marché.

Frédéric Douard




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