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L’impact des appareils de chauffage à bois sur la qualité de l’air intérieur

Expérimentation dans la maison laboratoire MARIA du CSTB à Marne-la-Vallée, photo Clément Guillaume

Expérimentation dans la maison laboratoire du CSTB à Marne-la-Vallée, photo Clément Guillaume

Octobre 2016, le CSTB lance, en collaboration avec l’ADEME, l’étude CAB-QAI qui concerne l’impact de l’usage d’appareils de chauffage au bois sur la qualité de l’air intérieur. Cette étude va permettre de faire état des interactions entre poêle à bois et qualité de l’air intérieur, pour formuler des préconisations d’usage et accompagner la filière dans l’amélioration de ces systèmes. Le bois est de loin la première énergie renouvelable produite et consommée en France. De nombreux foyers utilisent ce combustible bio-sourcé pour se chauffer. Pour autant, il est établi que la combustion de bois émet un certain nombre de polluants atmosphériques aux effets sanitaires connus, mais peu d’études existent aujourd’hui sur l’interaction entre les poêles à bois et l’environnement intérieur.

Expérimentation à échelle 1

Le CSTB organise l’expérimentation sur son site de Marne-la-Vallée dans la Maison Automatisée pour des Recherches Innovantes sur l’Air (MARIA). Ce laboratoire, qui a les caractéristiques d’une habitation comprenant cinq pièces et une cuisine, permet des essais dans un environnement contrôlé à l’échelle 1. Il est possible de moduler la perméabilité et la ventilation de l’espace par exemple. Les revêtements intérieurs sont également interchangeables. A mi-chemin entre une maison réelle et un laboratoire, MARIA permet de reconstituer des séquences de la vie quotidienne.

Déroulé de l’étude en deux phases

L’étude consiste à réaliser des essais dans deux configurations d’habitation. La première, « ancienne », avec un poêle à bois traditionnel d’ancienne génération, prélevant l’air directement dans la pièce où il est installé, et une ventilation naturelle. La seconde, plus moderne, avec un poêle à bois récent, raccordé de façon étanche, et une Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC) simple flux, qui se régule en fonction de l’humidité. De plus, des essais sont menés dans chacune des deux configurations avec une ventilation de type VMC simple flux auto-réglable.

Des mesures de qualité de l’air sont effectuées pour les différentes conditions d’usages de l’appareil : arrêt, allumage, mise en régime, fonctionnement normal et fin de combustion. De nombreux composés, tels que les particules fines, le dioxyde de carbone ou encore les composés organiques volatils, sont analysés afin de déterminer leurs concentrations exactes selon les conditions d’usages.

Des résultats au service des usagers et des industriels

Les résultats de l’étude seront mis à disposition par l’ADEME en 2017. Ils permettront de mesurer l’impact de la ventilation et de la technologie du poêle sur la qualité de l’air intérieur, et ainsi de donner des préconisations pour choisir un appareil performant et créer des conditions de ventilation favorables à une meilleure qualité de l’air pour les usagers. Ils permettront également de sensibiliser les industriels du chauffage au bois domestique aux enjeux de qualité de l’air intérieur, et d’ouvrir de nouvelles voies à l’innovation pour ces produits.

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