Lien de bannissement

Objectif zéro fioul dans les foyers français : pourquoi passer au bois ?

Article paru dans le Chauffage Bois Aujourd’hui n°2 de novembre 2019

Le 24 janvier 2019, le gouvernement français annonçait son plan de sortie du chauffage domestique au fioul. Ce plan s’accompagne d’aides importantes pour que les particuliers puissent délaisser leurs chaudières néfastes pour le climat et le pouvoir d’achat au profit de solutions plus écologiques et économiques. Et aujourd’hui, l’alternative présente sur le marché la plus écologique, car alimentée presque totalement à partir d’énergie renouvelable, c’est la chaudière au bois.

Hier, de 3 à 4 millions de logements étaient équipés au fioul en France, représentant environ 10 millions de personnes. Demain en 2030, ce sont 32 % d’énergie renouvelable qui devront composer la consommation énergétique des Français, tel est l’objectif de la loi de transition énergétique pour la croissance verte adoptée par le Parlement français en 2015.

Chaudière à granulé avec ballon tampon, photo Morvan

Parallèlement, le sondage Opinion Way réalisé en février 2019 pour Qualit’EnR, montrait que 87 % des Français se disent prêts à s’engager individuellement pour contribuer à la transition écologique, avec, parmi leurs principales bonnes résolutions, l’énergie domestique (59 %).

Chaudière à plaquettes avec ballon tampon, photo Frédéric Douard

Le SFCB, Syndicat Français des Chaudiéristes Biomasse, créé en 2017 et regroupant 21 fabricants et importateurs de chaudières bois ou granulés, de petites et moyennes puissances, rappelle les très bonnes raisons de choisir le bois en alternative au fioul :

  1. Le bois est une énergie de substitution simple à installer. En passant du fioul ou du gaz au bois, il est possible de conserver la même installation, de réutiliser le réseau d’alimentation des radiateurs ou/et du plancher chauffant existants, et de simplement changer la chaudière. La qualité des installations est aujourd’hui garantie par des installateurs certifiés RGE Qualibois. Cette certification est un gage de qualité, de sécurité, mais aussi un sésame pour obtenir les aides proposées par les pouvoirs publics.
  2. Le bois est une énergie propre et permet de lutter efficacement contre le réchauffement climatique. Avec des émissions de CO2 de 26 g/kWh, le bois-énergie est 10 fois moins émetteur de gaz à effet de serre que le fioul, le gaz ou l’électricité.
    Par ailleurs, les appareils de chauffage au bois modernes émettent jusqu’à 100 fois moins de particules que les équipements anciens, ce qui a déjà permis en 15 ans de diviser par deux les émissions de particules fines en France (source CITEPA inventaire national 2017).
  3. Le bois-énergie préserve les forêts et dynamise la filière bois en favorisant les travaux d’amélioration sylvicole et la culture de bois d’œuvre. Parallèlement, 50 % de l’accroissement annuel de la forêt n’est pas exploité en France, ce qui réserve un potentiel très important de ressource et donc des prix attractifs dans la durée.
    L’exploitation du bois local permet également de créer nombre d’emplois non délocalisables.
  4. Le bois est un mode de chauffage aussi performant et confortable d’utilisation que le chauffage au fioul et au gaz : autonomie, entretien, gestion des zones de chauffage, connexion à distance etc. L’aspect neutre en CO2 en plus !
  5. Les combustibles bois sont les moins chers du marché, ce qui garantit une énergie économique.

Les aides à l’installation d’une chaudière à bois

Chaudière à bûches, photo Schmid

Le soutien du gouvernement à l’investissement permet d’accompagner la sortie du fioul et recouvre plusieurs dispositifs :

  • 30 % de crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) sur le montant TTC, intégrant désormais la main-d’œuvre pour les ménages modestes, et 50 % de CITE pour la dépose de la cuve fioul pour les ménages modestes,
  • les primes dites « Coup de Pouce » pour le remplacement d’une chaudière fioul, gaz ou charbon, hors condensation, une prime de minimum 4 000 € pour les ménages modestes et de 2 500 € pour tous,
  • les subventions de l’ANAH Habiter Mieux Agilité, jusqu’à 50 % selon les conditions de ressources et les zones géographiques,
  • un taux de TVA réduit à 5,5 % pour les chaudières et les travaux induits qui leur sont indissociablement liés (ballons d’hydro-accumulation, pose du conduit de fumée, pose d’un tubage),
  • l’Eco-Prêt à Taux Zéro reconduit sans condition de bouquet de travaux,
  • les Primes Air Bois pour la qualité de l’air,
  • … plus des aides locales selon les zones et les certificats d’économies d’énergies financés par les obligés.

Chaudière à granulés et son silo, photo Frédéric Douard

Rappelons que l’éligibilité à la plupart de ces aides est conditionnée à la conformité des chaudières à la classe 5 de la norme EN 303.5 : elles doivent pour cela afficher un rendement supérieur à 80 % en alimentation manuelle et 85 % en alimentation automatique.

Contact SFCB : contact@sfcb.fr

Frédéric Douard




Vous aimerez aussi...

1 réponse

  1. ‘ Le bois est un mode de chauffage aussi performant et confortable d’utilisation que le chauffage au fioul et au gaz …’
    1/ Le fuel aux revenus alimentant des conflits et pollutions terrifiants !
    2/ Le gaz régulièrement cité responsable d’impressionnants faits divers explosifs qui ne peuvent être comparés avec un ou deux décès par asphyxie causé par des appareils de plus en plus rares de chauffages obsolètes consommant des bois pas toujours assez secs .
    Grindesel