Gros plan et témoignages sur les authentiques poêles de masse Hiemstra
Article paru dans le Chauffage Bois Aujourd’hui n°1 de février 2019
Basé en plein cœur du pays de Cocagne à 45 km de Toulouse, Hiemstra conçoit, fabrique et installe depuis 1998 dans toute la France des poêles à bois bûches à hautes performances énergétiques et environnementales. Premier fabricant français de poêles de masse, l’entreprise propose aux particuliers une gamme d’appareils déclinée en quatre tailles et quinze finitions pour le chauffage principal de maisons existantes correctement isolées mais également de maisons neuves RT 2012 ou passives. Grace à leur conception innovante, ils allient simplicité d’utilisation, réactivité, durée de restitution, amplitude de puissance pour une chaleur juste et un confort d’utilisation maximal en toutes saisons. En option, ils peuvent être équipés d’un bouilleur pour la production d’eau chaude sanitaire et d’un dispositif breveté de régulation automatique.
Histoire d’une rencontre
L’aventure démarre de la rencontre entre Martin HIEMSTRA, premier client de l’inventeur hollandais d’un poêle révolutionnaire en béton réfractaire, et dont il avait obtenu les droits de fabrication, et Hélène MARCHAND, designer de formation. Ensemble, ils fondent la Sarl Martin Hiemstra. En 2004, même si la croissance de l’entreprise était excellente, Hélène Marchand a souhaité proposer une gamme de poêles plus ergonomiques, plus puissants et plus performants.
Avec l’aide de l’agence de design industriel Blanc Tailleur, une nouvelle architecture du poêle est ainsi redéfinie pour concilier à la fois technologie traditionnelle, écologie, performance, image contemporaine et industrialisation. Un mode d’assemblage modulaire et rapide est pour cela mis au point tout en optimisant la combustion et l’échangeur interne, cœur du système.
En 2007/2008, dès la sortie de la norme EN 15250, les performances du modèle Nordoven 80 sont validées par le CSTB. En 2012, la gamme s’étoffe avec deux petits modèles destinés aux maisons neuves, RT 2012 et passives.
En 2014, le dispositif breveté de régulation automatique Regul’Thor 2012 est récompensé par un Bois Énergie d’argent lors du salon Bois Énergie à Saint-Étienne, montrant que ces poêles à bois bûches peuvent être pris en compte comme chauffage principal dans les maisons neuves. Aujourd’hui, l’entreprise fabrique, vend et installe une centaine de poêles par an sur toute la France.
Entretien avec Hélène Marchand, gérante de la Sarl Hiemstra
Qu’est ce qui caractérise selon vous un poêle de masse ?
Le terme poêle de masse est à l’origine une marque que j’ai déposée il y a tout juste 20 ans. Cette marque a très rapidement été adoptée comme terme générique pour nommer les poêles à accumulation, aussi connus jusqu’alors sous le nom de Kachelofen, poêles céramiques ou poêles alsaciens. Pour désigner cette famille, il serait plus juste d’utiliser le terme de poêle à restitution lente de chaleur qui correspond très exactement à la principale caractéristique de ce type de poêles et à la norme qui les concerne, la norme EN 15250.
Dans cette catégorie, il existe une grande variété d’appareils tous basés sur un même principe de base : un foyer conçu pour une combustion à haute température, associé à un échangeur permettant de récupérer la chaleur sensible des fumées et de la transférer à une masse qui la stocke puis la restitue pendant de longues heures.
Selon les modèles, il suffit de faire une à cinq heures de feu par jour pour que le poêle restitue la chaleur accumulée dans sa masse pendant 12 à 48 heures. Peu importe qu’ils soient fabriqués en briques, en stéatite ou en béton réfractaire comme chez nous (argile cuite à haute température et ciment fondu), pour l’utilisateur, c’est le résultat en termes de confort d’utilisation et de puissance restituée qui compte !
Dans la famille des poêles de masse, on trouve également les poêles bâtis sur mesure qui sont également des poêles à restitution lente de chaleur mais qui relèvent d’une autre norme, la EN 15544 pour poêles en faïence, poêles en maçonnerie fabriqués in situ.
En fait les poêles de masse travaillent un peu comme les chaudières à hydro-accumulation !
Le poêle de masse fonctionne effectivement sur le principe d’une flambée à vive allure et du stockage de la chaleur produite mais on ne peut pas réguler la restitution de chaleur aussi facilement que peut le faire le système hydraulique motorisé d’une chaudière. A contrario, pour les poêles de masse, on a le plaisir du feu dans la pièce de vie et pas de risque de pannes car pas d’asservissement à l’électricité ni à l’électronique.
Les poêles de masse restituent la chaleur par rayonnement de leurs parois directement dans la pièce où ils sont installés. Ce rayonnement infra-rouge procure une grande sensation de confort, car il va chauffer toutes les surfaces qu’il va rencontrer dans toutes les directions. Contrairement aux émetteurs par convection (radiateurs, poêles classiques), ils procurent une chaleur beaucoup plus homogène particulièrement appréciable pour les grands volumes (séjours cathédrales, mezzanine, vide sur séjour, etc.). Comme il y a très peu de stratification de la chaleur, il n’est pas nécessaire de surchauffer le plafond pour avoir chaud aux pieds ! De ce fait, le chauffage par rayonnement est beaucoup moins énergivore que le chauffage par convection.
Quels sont les avantages et les limites des poêles de masse ?
La combustion à vive allure élimine les inconvénients de la combustion au ralenti (encrassement, pollution, gaspillage). Contrairement aux poêles à bois conventionnels, leurs performances observées en laboratoire (rendement, émissions…) sont facilement reproductibles en conditions réelles car leurs consignes d’utilisation sont beaucoup moins contraignantes. Les poêles classiques doivent en effet être rechargés très souvent si on veut maintenir une chaleur régulière sans faire couver le feu et donc sans dégrader la qualité de la combustion. Mais ces rechargements fréquents sont difficilement compatibles avec une vie active !
Du côté distribution de la chaleur, si la configuration de la maison s’y prête, le poêle peut rayonner vers les pièces adjacentes et chauffer toute la maison. Le positionnement du poêle et l’organisation des pièces sont donc des critères fondamentaux de performance et de confort.
Pour les limites, il faut garder à l’esprit que les poêles de masse sont de gros poêles qui chauffent doucement et longtemps. Il ne faut donc surtout pas sous-dimensionner leur puissance restituée. En ce qui nous concerne, nous faisons systématiquement une analyse des besoins de chauffage des projets qui nous sont soumis. Nous étudions les différents emplacements possibles et nous nous engageons par écrit sur ce que le poêle pourra et ne pourra pas chauffer ainsi que sur les consommations de bois à prévoir.
Un poêle de masse représente par ailleurs un investissement important (11 000 € hors taxe et hors livraison pour un Nordoven 80) et nous n’avons pas le droit de décevoir. Par exemple, nous les déconseillons clairement pour les maisons occupées par intermittence ou pour les personnes qui ne sont pas disponibles pour faire une flambée par jour.
Ils sont aussi gros et lourds pour pouvoir stocker suffisamment de chaleur et il faut parfois prévoir un renfort au niveau du sol.
Pouvez-vous aider le consommateur à définir ce qu’est vraiment un poêle à accumulation ?
Un poêle peut être habillé de céramique, de briques ou de stéatite, c’est-à-dire des matériaux capables de stocker la chaleur, et son foyer peut être garni de briques réfractaires, mais tout cela ne suffit pas à lui conférer toutes les qualités d’un véritable poêle de masse !
Le plus important est d’abord de vérifier la présence, ou pas, d’un échangeur : c’est un circuit interne, plus ou moins long, dans lequel cheminent les fumées avant de rejoindre le conduit d’évacuation.
Deuxième point, pour restituer suffisamment de chaleur sur une durée suffisamment longue il faut une masse minimum et une répartition judicieuse de cette masse entre le noyau et l’enveloppe du poêle. Un poêle uniquement habillé de quelques centaines de kilogrammes de matériau lourd ne restituera sa chaleur que pendant quelques heures. Peu importe le type de matériau utilisé pour le stockage, il faut un minimum d’une tonne pour assurer 24 heures de chauffage pour un habitat petit ou moyen, et plus en fonction des besoins ou de la durée de chauffage souhaitée.
Quelles sont les particularités des poêles de masse Hiemstra ?
La simplicité d’installation, d’utilisation et d’entretien est le véritable marqueur des poêles Hiemstra. L’installation demande +/- six heures à deux personnes, la mise en service est immédiate, l’utilisation et l’entretien sont simplissimes..
Ils disposent d’une enveloppe extérieure à simple paroi et d’un noyau lourd pour chauffer à la fois vite et longtemps.
Leurs très bonnes performances (rendement, taux de CO, particules, durée de restitution, etc.) sont certifiées en laboratoire, et leur amplitude de puissance restituée s’échelonne de 0,5 à 10 kW sans dégradation de la qualité de combustion pour les puissances les plus faibles.
Ils acceptent un large choix de dimensions de bûches : jusqu’à 60 cm de longueur et 5 à 15 cm de section. Leur foyer vertical et à bonne hauteur garantit un chargement et un allumage ergonomique, y compris pour les personnes à mobilité réduite. Enfin, ils sont garantis cinq ans, pièces et main d’œuvre.
Et n’oublions pas notre système breveté à rideaux Regul’Thor qui permet de réguler automatiquement la puissance restituée en optimisant la courbe de restitution de chaleur sans dégrader la qualité de la combustion. Il agit comme un véritable écran thermique. Il est pilotable et programmable en fonction de plages horaires prédéfinies par l’utilisateur et de la température intérieure de l’habitation.
Quelles sont les perspectives pour la société Hiemstra ?
Nous avons construit petit à petit une équipe formidable et avons encore beaucoup de projets dans nos tiroirs pour encore mieux répondre aux attentes de nos clients : le recrutement de nouveaux collaborateurs, un réseau d’installateurs agréés à étoffer, de nouveaux modèles en préparation, de nouvelles finitions, de nouveaux locaux… et, en parallèle, je me prépare à passer le flambeau pour que l’aventure continue mais rien ne presse, je suis toujours passionnée par ce métier !
Pour terminer cet entretien et en faire la synthèse, pourriez-vous résumer les critères de choix d’un poêle de masse adapté à ses besoins ?
Le critère le plus important est la référence à la norme EN 15250 qui, outre le rendement et les émissions de CO, précise la durée nécessaire pour atteindre le pic de température de surface, la durée pour revenir à 50 % puis à 25 % de ce pic. Ces informations doivent obligatoirement figurer dans la documentation technique du fabricant. C’est la seule norme qui précise la façon dont le poêle restitue sa chaleur.
Si la documentation du fabricant ne fait pas référence à cette norme, il y a fort à parier que les courbes que l’on peut trouver dans la documentation soient tout à fait fantaisistes et purement commerciales. Elles n’apportent alors aucune garantie sur la quantité de chaleur qui sera effectivement restituée par le poêle et pendant combien de temps.
Les autres critères à prendre en compte sont :
- Le prix et l’esthétique,
- Le nombre de rechargements par flambée, le nombre de flambées par jour, la durée de la flambée,
- L’ergonomie du chargement (taille des bûches, position de la porte, des organes de manœuvre),
- Les réglages en cours de flambée,
- Les opérations d’entretien,
- Les options : four, eau chaude sanitaire, by pass,
- Les taux de CO, de particules… et donc le rendement, un critère que nous plaçons volontairement en dernier car, de par leur conception, le rendement de tous les poêles à restitution lente de chaleur est très élevé : de l’ordre de 80 à 90 %. À ce niveau de performance, 1 ou 2 points de rendement en plus ou en moins ne représentent que quelques brouettes de bois en plus ou en moins à la fin de l’année !
Témoignages
Les mêmes performances qu’en labo !
Dans le Puy-de-Dôme, M. L. a fait installer un Hiemstra Nordoven 80, adossé au pignon ouest d’une maison ancienne correctement isolée avec étage.
« J’ai emprunté l’analyseur de gaz du boulot pour faire des tests de rendement dans les mêmes conditions que les tests en laboratoire. Nous chauffons depuis le 15 octobre, soit depuis 63 jours, à 20-24 °C dans le salon et 18-19 °C à l’étage. Nous avons brûlé sur cette période 325 kg de bois, soit presque un stère, acheté autour de 50 €, nous chauffons donc 140 m² pour environ 0,85 € par jour !
Le rendement mesuré dépasse 85 % et atteint 96,8 % en pointe. Les performances annoncées par Hiemstra me semblent donc réalistes dans le sens où j’observe lors de l’utilisation quotidienne les mêmes résultats que lors du test en laboratoire. Le foyer reste propre et la flambée est très spectaculaire, nous allons bientôt avoir une télé à vendre !
Quand nous faisons le feu le soir vers 18 h, le poêle est au plus chaud deux à trois heures après la flambée, et il est encore bien tiède le lendemain matin. Nous prenons le p’tit déjeuner en T-shirt, rien à voir avec mon ancienne maison chauffée au poêle en fonte où il fallait déjeuner en pull ! »
Confort, économie, plaisir du feu…
M. et Mme D. en Haute-Garonne ont fait installé un Hiemstra Nordoven dans une maison de 1960, 60 m² + étage, en position centrale, adossé à la cloison salon/cuisine.
Retour d’expérience au début du sixième hiver d’utilisation.
« Nous consommons moitié moins de bois qu’avec notre ancien insert et le chauffage est bien plus agréable.
Le foyer est constamment propre et comme neuf à ce jour.
L’an passé l’hiver a été long et rude, nous chauffions encore fin mai. Nous avons utilisé 7 m³ de bois de toutes sortes, beaucoup de résineux, du châtaignier mort sur pied, du chêne, du vieux frêne, du cyprès, du thuya (résidus d’élagage). C’est du bois que je fais moi-même et j’essaie de tout passer dans le poêle. Je fends de moins en moins le bois : 10 à 12 cm de diamètre.
J’utilise ce poêle comme chauffage unique avec deux feux de +/- 8 kg par jour en saison froide. Évidemment nous faisons cuire et mijoter dans le poêle, la dernière trouvaille étant de faire griller des châtaignes. Ce sont les meilleures châtaignes grillées que nous ayons mangées ! ».
Que du bonheur !
M. et Mme B. en Gironde ont fait installer un Hiemstra Nordoven 60 dans une maison RT 2012 ,140 m² de plain-pied, adossé à un mur extérieur.
« Au début c’était un peu juste car la maison était froide mais après quelques jours nous obtenions 20/22 °C dans le salon et 19/20 °C dans le reste de la maison sauf dans la chambre la plus éloignée mais nous étions prévenus. Nous faisons une flambée de 6 kg de bois tous les jours s’il fait froid ou juste pour le plaisir. Sinon une tous les deux jours. Le four ne désemplit pas : rôti de porc, bourguignon, pot au feu…
Mon frère qui était très sceptique est maintenant convaincu pour sa prochaine maison !
Contact : Hélène Marchand / +33 563 755 063 – contact@poele.com – www.poele.com
Frédéric Douard
Informations de contact de Hiemstra
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