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ValBiom assure le suivi mensuel des prix des combustibles bois en Wallonie
L’association ValBiom assure l’accompagnement des filières biomasse en Wallonie depuis 2002. Parmi les services et les outils qu’elle anime et propose, figure le suivi mensuel des prix des combustibles bois dans le région. En ce mois de juin 2023, l’association vient de mettre à jour ses données et son analyse que nous vous livrons ici.
« Après une année 2022 marquée par des augmentations de prix ininterrompues, les combustibles bois semblaient enfin atteindre un plafonnement et même, pour certains, une légère diminution observable à partir de novembre 2022. Ces augmentations de prix trouvent leur origine dans un déséquilibre entre offre et demande. Pour mieux comprendre cela, lire l’analyse complète dans ce dossier.
Les prix moyens observés ont ainsi augmenté de 271 % pour le pellet en sac entre le mois de janvier 2022 (4,2 €/sac de 15 kg en moyenne) et le maximum observé en octobre (11,4 €/sac). Pour les bûches, cette augmentation était de 174 % entre janvier (83,3 €/stère) et novembre (144,7 €/stère). Une légère diminution s’observe depuis novembre-décembre pour ces deux combustibles, les principaux utilisés par les particuliers se chauffant au bois. En février 2023, le prix moyen observé du sac de pellets de 15 kg repassait enfin sous les 10 €. À noter, des différences de prix non-négligeables entre les revendeurs : pour une palette de 65 sacs de pellets qualitatifs certifiés ENplus ou DINplus, à venir cherche sur place, il est possible de trouver des offres à 435 € alors que les maximas observés dépassent encore les 600 €. Le consommateur a donc bien intérêt à comparer les offres avant de se décider.
Cette ruée sur les combustibles bois, en Wallonie et partout en Europe, observée depuis la sortie des premiers confinements et largement amplifiée par les niveaux historiquement hauts des prix du gaz, du mazout et de l’électricité, a également eu un autre effet lors de ventes de bois sur pieds (c.à.d. en forêt) : l’explosion des prix d’achat des catégories de bois destinées au bois de chauffage (feuillus de petit diamètre). Dans son baromètre économique, l’Office Economique Wallon du Bois signale des lots partis à plus de 70 €/m³ pour devenir du bois de chauffage. »
Le bois-bûche sous tension
« Si les revendeurs de pellets wallons signalent pouvoir accéder à des quantités de stock plus facilement auprès des producteurs malgré le contexte ralenti au niveau du sciage (et donc de la production du coproduit sciure utilisé pour produire les pellets wallons), la situation reste tendue concernant les bûches. Faute de capacité de séchage artificiel, ces bûches doivent sécher environ deux années en Wallonie avant d’être considérées comme suffisamment sèches pour un bon usage en combustible (taux d’humidité inférieur à 18 %). Certains vendeurs de bois-bûches n’hésitent pas à proposer du bois « demi-sec » n’ayant séché qu’un an. Ces bûches ne sont évidemment pas destinées à être utilisées en l’état et doivent encore sécher, mais nul doute que certaines se retrouveront dans les poêles dès cet hiver, avec tous les problèmes qui découlent de l’usage d’un combustible trop humide : perte de rendement, mauvaise combustion et émissions polluantes élevées, encrassement de l’appareil et du conduit.
Enfin, l’hiver relativement doux que nous connaissons contribue à cette stabilisation des prix (certes à des niveaux élevés par rapport aux hivers précédents). Nul n’est hélas en mesure de prédire l’évolution future et, dans ce contexte de demande qui reste élevée, il y a peu de chance de voir une baisse significative des prix s’opérer dans les prochains mois. »
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Si vous souhaitez suivre l’observatoire mensuel des prix des combustibles bois en Wallonie et découvrir les autres services et activité de ValBiom, rendez-vous sur la site www.valbiom.be.
Frédéric Douard
