Six modèles de poêles à granulés épinglés pour non-conformité en France
La Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF), administration française gendarme des marchés, a réalisé en 2018 une enquête sur le contrôle de sécurité sur certains poêles à granulé à usage domestique. L’une des conclusions de l’enquête a établi que 40% des établissements contrôlés étaient en anomalies par rapport à la réglementation, notamment sur l’étiquetage, et cinq poêles (sur six) ont même été considérés comme dangereux.
La Commission « Poêles » de l’association professionnelle Propellet France a pris le sujet très au sérieux car il serait regrettable que six poêles à granulé déficients viennent ternir l’image des 160 000 appareils vendus chaque année en France. Notons qu’aucun produit représenté par les entreprises composant cette commission (et leurs partenaires) n’a été mise en cause dans cette enquête, alors même qu’elles représentent près de 80% du marché français.
L’interprétation de ces résultats, faite et relayée par certains médias, a pu s’avérer naturellement anxiogène pour des consommateurs qui souhaiteraient faire le choix de ce type de chauffage. La Commission « Poêles » de Propellet s’est donc réunie pour apporter des éléments de réponse :
- La majorité des anomalies relevées concerne l’étiquetage de la sécurité des appareils
La Commission « Poêles » de Propellet se questionne sur la provenance de ces produits qui devraient normalement avoir reçus l’homologation CE avant une mise sur le marché européen. En effet, pour qu’un appareil soit mis sur le marché, les instructions d’installation et d’utilisation sont obligatoires tout comme une documentation dans la langue du pays.
- Les points de sécurité relevés sur les appareils dits « dangereux » :
– Bords coupants (sur un appareil) = risque de coupures
– Température de trémie (sur un appareil) = risque de brûlures
– Cache plastique du bouton de réarmement pouvant facilement se desserrer = risque d’ingestion par un enfant (sur quatre appareils).
La DGCCRF précise que le risque potentiel demeure a priori limité : « Toutefois, le niveau de risque global a été considéré comme moyen ou faible, notamment en raison d’une probabilité limitée de survenance de risques identifiés, ce qui a conduit à l’absence de retrait-rappel de ces produits ».
La Commission « Poêles » de Propellet partage cet avis et se dit rassurée par le fait que les producteurs concernés se soient engagés à mettre les appareils en conformité notamment sur le cache plastique. Certains professionnels ont choisi de le retirer sur l’ensemble de leurs poêles, d’autres ont choisi de le resserrer afin qu’un outil soit nécessaire au desserrage.
Une question se pose à Propellet sur la représentativité des poêles incriminés
Ces résultats d’enquête ont fortement interrogé les parties prenantes de la filière des poêles à granulé présents sur le marché français. Après investigation au sein de cette Commission qui représente avec ses partenaires près de 80% du marché des poêles à granulé vendus en France, aucune marque n’avait de produit mis en cause dans cette enquête. La question de la représentativité des produits prélevés est donc posée.< C’est d’ailleurs pour cette raison que la Commission a souhaité avoir des précisions sur les marques et modèles mis en cause dans cette enquête ainsi que sur les établissements contrôlés. Après échanges avec la DGCCRF, l’organisme indique que les poêles contrôlés dans cette campagne de prélèvement étaient issus de signalements ou d’identifications d’établissements par les directions départementales de la DGCCRF.
L’avis de la Commission « Poêles » de Propellet
Il ne faudrait pas que cette information laisse à penser que 40% des poêles à granulé en France présentent des anomalies alors que la majorité des distributeurs présents sur le marché français travaillent sérieusement et sont d’ailleurs surpris que de telles non-conformités existent.
Sur les 160 000 appareils installés par an en France, ce serait regrettable que six modèles de poêles de marques non représentatives du marché viennent porter préjudice à l’image de cette énergie exemplaire.
Le secteur du chauffage au granulé de bois est en forte progression, la vigilance s’impose. Par conséquent, dans son ambition de développer une filière pérenne et de qualité, Propellet soutient l’action de la DGCCRF.
Pour en savoir plus : www.propellet.fr
Frédéric Douard